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Commencer une nouvelle saison par son procès. Constat d’échec ? Peut-être était-il tout simplement temps de répondre à toute cette agitation au sujet de la torture dans 24. Simple outil narratif, vraiment ? En tout cas, il n’y aura pas de regret. « On a fait, ce qu’il fallait faire ».

Les raccourcis dans 24 ont à la fois permis de faire tenir les intrigues, tout en les entraînant vers le bas. Nouvelle preuve, le procès n’aura pas lieu. Ou plutôt, si, demain, même heure. Autant dire quand la saison n’existera plus. Un peu timide les explications. On n’assume pas autant que l’on voudrait le croire ? Besoins irrépressible de revenir vers l’action. Jack sur une chaise, voilà un spectacle que personne ne voudrait voir. Et pourtant. En tant que chaire à sacrifier, « individu fonction » ou simple « corps héro », il y avait tellement à dire dans ce tribunal. Et de voir une menace prendre forme dans le dos de Jack, et ce dernier impuissant pris entre les mailles d’un filet judiciaire aussi injuste que nécessaire, avaient quelque chose de dissident dans la structure de la série.

Mais on troque le défunt CTU pour les bureaux du FBI. Pas sûr que l’on gagne au change. En tant qu’élément narratif, la CTU avait depuis bien longtemps passé la date de péremption. Seulement le bureau, n’est qu’une autre administration américaine présentant les même maux. Taupes, agents infiltrés...seule la sonnerie du téléphone a changé.

On nous annonçait du changement. C’est pourtant la même valse que l’on joue dans ces deux épisodes. Lieux communs, passages obligés. Rien dans la forme, ni dans le fond n’a changé. Tout juste le contexte, et sinon la ville. Jack fait du Jack, en deux heures, il a gagné l’autonomie, mené la barque jusqu’à son but. Première mission achevée. Tout est allé très (trop) vite dans la première heure. Tout s’est (trop) calmé dans la seconde. A côté, Madame la Présidente prépare une guerre (for the greater good, of course), le mari mène sa vendetta, et les méchants complotent.

24 heures, un jour sans fin. On ne célèbre plus la marmotte, mais la démocratie et les USA.