Lucarne

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Season in Progress

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2009 mar. 3

24 07x05 : 12 pm - 13 pm

24.jpg Une heure peu garnie. Les scénaristes soufflent. On demeure dans une continuité un peu statique. Où certaines choses ne doivent pas aller trop vite. Du coup on attend. Avec des petites discussions sans importances dans les bureaux du FBI. Petites histoires de coucheries. Une énième sentence sur la torture. Finalement, comme le procès de Bauer n’a pas eu lieu, les auteurs décident de reporter cette attention sur tous les personnages. Véritable cheval de bataille pour la réhabilitation. Non, 24 ne faisait pas l’apologie de la torture, et on vous le prouve ! Où comment la presse, les réactions médiatiques sont venus contaminés la créativité du pôle artistique. Comment, après l’ère Bush, on tente une approche plus défendable, maintenant qu’Obama est au pouvoir. Une nouvelle orientation pour 24 ? On se rachète une conscience.

Devant l’agonie du président sangalais et sa femme, on ne ressent pas la moindre émotion. Car on sait comment tout cela va se finir. Tony nous avait prévenu : sans lui, pas de CIP device et donc, pas de saison ! Nouvelle preuve qu’un procédé scénaristique basé sur le suspense peut finir par annihiler ce suspense. L’effet qui se retourne contre lui-même. Et tout cela a commencé dès la seconde saison. La suite ? Un remake de la première saison : on troque Nina pour une Walker. Fausse mort, vrai faux bad guy.

Chloe et Buchanan aux abonnés absents. On le remarque seulement quand l’épisode s’achève. Pour une fois, on laisse le spectateur à ses seuls commentaires. Sans l’une ou l’autre pour nous souffler la réplique. Chose à laquelle ils étaient cantonnés et limités.

2009 fév. 26

24 07x03 - 07x04 : 10 am - 12 pm

24.jpg Frilosité quand tu nous tiens. Après le procès avorté, la nature de Tony. Trop compliqué d’en faire un vrai bad guy ? Simple usine à buzz, histoire de faire monter les enchères d’une bande annonce savamment orchestrée. Il faut croire que le pôle publicitaire est plus inspiré et audacieux que celui créatif. Tony, vrai faux méchant. Tout comme le procès, on alimente quand même un peu. Il a été méchant. Plus maintenant. Bill et Chloé de retour. La famille réunifiée.

Le sentiment d’abandon. On refuse tout changement. On brade l’originalité pour la formule. L’identité de 24, c’est son procédé et Jack Bauer. Le reste est accessoire. Mais les scénaristes n’y croient plus. Alors, on invite les visages connus. Et on créé un groupuscule de poche pour sauver la planète. On agit en marge. On est en dehors du système pour vaincre le système. Pour défendre la démocratie (sic), il faut employer les mêmes méthodes que ses opposants. Presque. On ne bafoue pas vraiment les lois, on les oublie. On regarde à côté, juste un moment. Parce que ce que l’on fait est noble. Et notre conscience claire.

Jack et Tony, la dream team is back ! On veut nous donner ce que l’on a tant aimé. Nous faire revivre les gloires passées. Alors on arrondit les angles pour s’accommoder de la réalité. Dans 24 plus qu’aucune autre série, les scénaristes sont dieu. Ils jouent avec les destins. Avec la fatalité. Mais surtout, ils replient la réalité, le temps sur lui-même, pour faire illusion. Le temps ralentit, le temps accélère. Le temps s’adapte aux déplacements. L’espace se compresse. DC est tout petit. DC est immense. Seul le compte à rebours reste constant. Seule valeur refuge. La seule chose qui n’a pas changée dans 24 et sur laquelle on peut (dé)compter.

Sinon, le manège tourne toujours dans le même sens. L’éthique présidentielle devant l’absolue. Sauver qui ? Combien ? Le contexte change, la nature du problème reste la même. Chantage, décision impossible. Et comme toujours, le ver est dans la pomme. Conseillers, traître, agents double. Le plus grand ennemi des USA, c’est elle-même. 24 ne cesse de nous le rappeler.

2009 fév. 20

Dexter 03x10 : Go your own way

Dexter Les dernières images de cet épisode mettent en lumière un défaut latent de cette troisième saison. Le bloc n’est pas aussi compact que les années précédentes. Ces deux saisons démontraient une rigueur incroyable, construites autour d’une thématique définie. Elles s’orchestraient en crescendo. Montée proportionnelle dans l’emphase qui culminait dans un final opératique. Or, cette présente année, le rythme et l’évolution se font plus hésitants. La vision d’ensemble peine à se définir. Et le suspense est délaissé pour une variation autour de la chronique, dans des enchaînements plus évasifs et moins subtils. Et dans la conclusion de cet épisode, cet effet s’exprime par la soudaine relation entre King et Prado.

Les première et seconde saisons exprimaient ses révélations avec le souci d’une logique interne, comprise à posteriori. Et l’on observait converger en un seul point, divers élément développés en amont. Ce soudain plan de Prado débarque sans réelle pertinence. Il témoigne d’une facilité scénaristique pour résoudre les deux points centraux de cette saison en une seule prise. Cause d’un développement distinct et sans relation définie des deux intrigues. Leur autonomie rompait l’habitude narratrice et expliquait ce rythme différé (éléments distinctifs soulevés plus haut). Un peu boiteux dans la démarche, mais révélateur d’une série arrivée à ce stade de réussite : elle peut se permettre de prendre une année entière pour développer sa figure centrale, délaissant les schémas qui ont fait sa renommée. Dexter n’affronte plus un autre serial killer – son frère dans la première saison, lui-même dans la seconde – et cette récupération, arrivée presqu’au terme de l’intrigue, sonne comme un coup opportuniste.

Il semblerait que les auteurs aient du mal à concilier le thème central de cette saison (l’héritage) aux autres personnages impliqués. Si Miguel Prado est un formidable adversaire, digne de Dexter, il fallait trouver une solution pour impliquer les personnages secondaires. Si le point initial, la mort du petit frère Prado orchestrait une nouvelle chasse à l’homme, les scénaristes ont choisi de réorienter le récit convenant à l’évolution logique de sa figure centrale et éviter les redites. Seulement le virage laisse l’entourage de Dexter sur la touche. Vient ainsi se greffer l’intrigue autour du skinner. Ces deux éléments sont trop distinctifs dans leur évolution respective pour se dresser naturellement dans le tableau final.

A l’image d’un Miguel Prado désespéré, les auteurs semblent jouer leur vatout. Et répondent aux sirènes si tentantes du sensationnalisme. Si le résultat à venir promet d’être excitant, on peut se demander s’il n’y avait pas un coup plus intéressant à jouer. Et pour une fois, laisser s’organiser deux beaux finals distincts, à l’image de cette saison.

2009 fév. 18

Damages 02x02 : Burn it, Shred it, i don't care

Damages.jpg La prudence. Celle qui fait avancer à petit pas. Sans prendre le risque de trop se dévoiler. Les scénaristes semblent jouer leurs cartes avec une grande retenue. Ainsi, quand ils ont trop dévoilé leur jeu, ils se défaussent rapidement (le faux procès du FBI, pratique aisée). Pour mieux se concentrer sur la big case. Et l’on sent les auteurs bien plus à l’aise quand il s’agit de perpétuer une recette éprouvée. Maîtrise totale de l’exercice. A coup de bluff made in Patty Hewes. L’arroseur arrosé, tel est pris… On replace les pions sur le grand échiquier et l’on s’apprête à mettre en place sa tactique impitoyable.

Tout le monde cache bien son jeu. De tous les côtés. Les auteurs aiment avoir plusieurs coups d’avance. Et de surprendre ainsi le public. On se souvient encore du résultat de la première saison. On aimait se faire prendre au piège. Passif et attentif d’un récit qui savait ménager ses révélations. Certaines ficelles étaient un peu grosses. Le résultat parvenait toujours à réaliser son office. Aujourd’hui, on est peut-être plus exigeant. On épie chaque petit détail. On élabore davantage de plus amples théories. On comprend le rouage, alors on tente de faire fonctionner la machine. Avec plus ou moins de résultat. Seul l’avenir nous le dira. Et l’on peut dire que cette entrée en matière, si elle ne déçoit pas, affiche des prétentions bien trop sages. Peut-être sommes-nous impatients ?

Du côté du flash-forward, c’est toujours l’inconnu. Auto-préservation. Assez indigeste dans sa forme (errances chromatiques, répétitions) et révélation froide et convenue (la relation évidente et prévisible dès le premier épisode entre Oliphant et Ellen).

Deux séquences, au cours de cet épisode, trahissent la rigueur qui caractérise le travail des scénaristes. La rencontre entre le fils de Patty, Michael et William Hurt. Appuyé trop lourdement pour laisser planer le doute. On se demande alors pourquoi une énigme est entretenue autour d’un passé commun entre Patty et ce dernier. Tant il convient que ce fameux lien est personnifié par Michael. La seconde, plus impardonnable, parce qu’elle verse dans le mauvais goût : Chez Oliphant, après une conversation avec Ellen autour du motif de la vengeance et de ses méthodes d’exécution ; il ouvre un placard et laisse apparaître une imposante collection d’armes à feu et de coupures de presse au son d’un improbable morceau de métal. En total rupture avec la tonalité générale de la série, mais surtout de la scène. Car cette énigmatique et violente pulsion de musique rompt la partition classique que l’on écoutait jusqu’à présent. Dans une autre série que Damages, on aurait pu prétendre à la blague, la parodie, le second degré. En l’état, c’est ridicule.

2009 fév. 15

24 07x01 - 07x02 : 08:00 am - 10:00 am

24.jpg

Commencer une nouvelle saison par son procès. Constat d’échec ? Peut-être était-il tout simplement temps de répondre à toute cette agitation au sujet de la torture dans 24. Simple outil narratif, vraiment ? En tout cas, il n’y aura pas de regret. « On a fait, ce qu’il fallait faire ».

Les raccourcis dans 24 ont à la fois permis de faire tenir les intrigues, tout en les entraînant vers le bas. Nouvelle preuve, le procès n’aura pas lieu. Ou plutôt, si, demain, même heure. Autant dire quand la saison n’existera plus. Un peu timide les explications. On n’assume pas autant que l’on voudrait le croire ? Besoins irrépressible de revenir vers l’action. Jack sur une chaise, voilà un spectacle que personne ne voudrait voir. Et pourtant. En tant que chaire à sacrifier, « individu fonction » ou simple « corps héro », il y avait tellement à dire dans ce tribunal. Et de voir une menace prendre forme dans le dos de Jack, et ce dernier impuissant pris entre les mailles d’un filet judiciaire aussi injuste que nécessaire, avaient quelque chose de dissident dans la structure de la série.

Mais on troque le défunt CTU pour les bureaux du FBI. Pas sûr que l’on gagne au change. En tant qu’élément narratif, la CTU avait depuis bien longtemps passé la date de péremption. Seulement le bureau, n’est qu’une autre administration américaine présentant les même maux. Taupes, agents infiltrés...seule la sonnerie du téléphone a changé.

On nous annonçait du changement. C’est pourtant la même valse que l’on joue dans ces deux épisodes. Lieux communs, passages obligés. Rien dans la forme, ni dans le fond n’a changé. Tout juste le contexte, et sinon la ville. Jack fait du Jack, en deux heures, il a gagné l’autonomie, mené la barque jusqu’à son but. Première mission achevée. Tout est allé très (trop) vite dans la première heure. Tout s’est (trop) calmé dans la seconde. A côté, Madame la Présidente prépare une guerre (for the greater good, of course), le mari mène sa vendetta, et les méchants complotent.

24 heures, un jour sans fin. On ne célèbre plus la marmotte, mais la démocratie et les USA.

2009 fév. 10

Dexter 03x04 : All in the family

Dexter Dexter. Animal. Et bientôt « bras de dieu ». L’orientation choisie par les scénaristes pour la relation entre Dexter et Prado abolit tous les doutes soulevés. Se dessine le dessein du procureur, nouvel ami et père de substitution. La morale dans Dexter a toujours tenu une place centrale. Qu’elle s’exprime par les actes de son personnage principal. Ou par ce fameux code. Instrumentalisation d’une pathologie au service d’un vaste projet de vigilante. Dans la seconde saison, ce code paternel fut entaché par une poignée de souvenirs et autres révélations déductives. On voyait également comment il pouvait être détourné, adapté à de nouvelles situations. Aujourd’hui ce code prend une tournure protéiforme. Trouvant une justification a posteriori (choix un peu facile des scénaristes), qui consiste à chercher l’origine de l’exécution après cette dernière. Et dans l’acte préventif dans le but de protéger sa descendance (ou assimilée). Chez Dexter, la relation entre son cerveau reptilien et le néocortex possède un caractère bien particulier. Sans que l’on sache qui commande l’autre. Entre rationalisation des pulsions et instincts primaires réflexifs. Sa place en chef de meute lui ordonne une nouvelle posture de protecteur (chose esquissé dans la première saison autour de l’ex mari de Rita). Et avec la paternité prochaine, s’annonce les questions d’héritage. Héritage pathologique contre enseignement « théorique ».

2009 fév. 8

Heroes 03x08 : Villains

heroes.jpg La nature du temps est une donnée malléable dans Heroes. La série a souvent eu recours aux sauts temporels et s’est toujours amusée à explorer passé comme futur pour mieux révéler les enjeux d’un présent en danger. Dans une morne saison trois aux allures de mauvaise saga familiale, la perspective de révéler un certains passé ne provoque guère l’émoi.

One year earlier. Base temporelle de l’épisode. Peu de temps avant le début de la série. Et exposition du syndrome du complexe du scénariste. Ses envies de grand ordonnateur. Sa volonté démiurgique de maîtriser le récit dans ses moindres arcanes. D’être capable de tisser des liens, comme autant de fils tendus dans le loft d’Isaak. De révéler jusqu’à l’excès, les différents évènements qui ont précédé le pilot. Comment les personnages sont ce qu’ils sont. Et ce qu’ils furent.

Projetons nous aussi dans le passé pour quelques secondes. Heroes, première saison, véritable buzz publique et critique. Tout le monde en parle : Save the cheerleader, save the world. Réplique au culte immédiat, brillant aux côtés de I’ll be back ou May the force be with you. Seconde saison, les grandes attentes. Et catastrophe, la série est conspuée un peu partout, la grève des scénaristes ampute le show et Tim Krig fait des excuses publiques. Troisième saison, les grandes promesses. Mais les audiences sont en baisse perpétuelle et les critiques (justifiées) guères tendres.

Volonté de revenir trois pas en arrière, histoire d’œuvrer dans ce que l’on parvenait encore à maîtriser et qui remportait du succès ?

A vouloir ainsi revisiter constamment le passé proche et expliciter tous les mouvements des personnages, les auteurs étouffent la mythologie de leur show. Ils placent les différents protagonistes comme autant de pions sur un grand échiquier, et imposent des corrélations accessoires. A-t-on vraiment besoins ou envie de tout savoir ? De remuer le passé de certains personnages dans le seul but d’admirer l’esbroufe des scénaristes, qui ont tout planifié ? Dans le contexte de cette saison, seule la « non-mort » d’Arthur Petrelli avait de l’importance et de l’intérêt. Mettre en lumière les circonstances qui ont poussé à sa disparition. Le reste est de la poudre aux yeux jetés à des spectateurs qui n’ont pas besoins de savoir comment les auteurs sont capables de jongler dans le passé, mais plus soucieux de savoir comment ils vont rendre le présent plus intéressant.

Une seule et notable exception : les séquences entre Hiro et sa mère. Peut-être les plus belles de la série depuis ses débuts. Un moment dépouillé de tout enjeu. Sans aucun intérêt dans la trame de l’histoire. Mais devient par la grâce d’un moment éphémère, une beauté immédiate, que seule le cinéma est capable de générer.

Un épisode d’auteurs comme acte masturbatoire ou en manque de performances d’équilibristes. Un condensé d’épate gratuite et d’auto-complaisance.

2009 fév. 4

Damages 02x01 : I lied, too

Damages.jpg Damages figurait parmi les excellentes surprises de la rentrée 2008. Ce thriller judiciaire à la narration protéiforme servit d’écrin pour la performance de Glenn Close en femme forte et avocate manipulatrice, un rôle sur mesure. Après son interprétation dans la saison 04 de The Shield, il faut croire que l’actrice a définitivement trouvé dans la télévision son nouveau terrain de prédilection à même de mettre à l’épreuve ses talents. Après une remarquable première saison qui bouclait les principaux arcs narratifs, on attend de pied ferme la suite, avec en point de mire, la chute annoncée de Patty Hewes.

Le flash-forward était un outil efficace dans la saison un. Un outil qui permettait à la série de se distinguer. Son utilisation entraînait quelques séquences convenues, sa photo relevait du gadget, mais quand les deux lignes du temps se rattrapaient, l’effet était saisissant. Un accessoire narratif qui pimentait une solide et rigoureuse première saison. Mais comme tout accessoire, il demeure dispensable.

Alors quand on est à nouveau cueilli par ce procédé, on ne peut s’empêcher d’éprouver un brin d’amertume. Où l’on transforme un outil en gimmick. En reproduisant ainsi le schéma de la première saison, les auteurs semblent vouloir nous dire que le flash-forward fait parti de l’identité du show. Comme 24, la série repose sur un procédé narratif avant son scénario ou ses personnages. Dommage de réduire Damages à cette distinction, quand la série a surtout démontré ses qualités sur son nébuleux script addictif et ses personnages principaux.

On pénètre donc dans cette seconde saison par ce monologue qui ne fonctionne pas à cause du besoin primaire de garder intact le suspense. La situation, par cet outil, est classique et entraîne les questions d’usage : A qui parle-t-elle ? Tue-t-elle vraiment ? Cependant, on est pris d’une sorte de malaise devant cette séquence embarrassante, où le trait, forcé, devient artificiel.

Ce 02x01 sert avant tout de transition. L’intrigue reprend peu de temps après l’issue de la précédente saison et il est surtout question de faire le point. Tout en ménageant les différents axes possibles à venir. Le trauma d’Ellen est traité un peu lourdement (mine résignée, séquences thérapeutiques trop nombreuses, pathos appuyé), la culpabilité de Patty fonctionne sur une jambe (la vision de Fisk est de trop, mais l’effondrement dans son bureau, du point de vue d’Ellen, est fort réussie ; le cauchemar, outil trop facile). Les deux femmes ont en commun une double apparence, que l’on cache aux autres et presque autant à soi-même. Où comment les signes extérieures de réussites s’affichent en public quand on dissimule la sombre vengeance ou la culpabilité dévorante.

Ces deux émotions ont déjà été largement traitées dans le monde des séries comme celui du cinéma. Ces derniers temps, on a plus souvent eu droit à quelques relectures périmées du genre, avec effets sursignifiés. On verra comment les scénaristes vont traiter cet élément important de l’histoire, pour ne pas dire essentiel, dans la continuité la plus parfaite de la première saison. Si le gimmick du flash-forward signifie une volonté de reproduction, l’évolution des personnages sera le facteur décisionnaire sur la réelle compétence des auteurs dans l’optique de créer une œuvre totale, et non deux saisons qui tentent de s’imbriquer artificiellement.