Dexter Dexter. Animal. Et bientôt « bras de dieu ». L’orientation choisie par les scénaristes pour la relation entre Dexter et Prado abolit tous les doutes soulevés. Se dessine le dessein du procureur, nouvel ami et père de substitution. La morale dans Dexter a toujours tenu une place centrale. Qu’elle s’exprime par les actes de son personnage principal. Ou par ce fameux code. Instrumentalisation d’une pathologie au service d’un vaste projet de vigilante. Dans la seconde saison, ce code paternel fut entaché par une poignée de souvenirs et autres révélations déductives. On voyait également comment il pouvait être détourné, adapté à de nouvelles situations. Aujourd’hui ce code prend une tournure protéiforme. Trouvant une justification a posteriori (choix un peu facile des scénaristes), qui consiste à chercher l’origine de l’exécution après cette dernière. Et dans l’acte préventif dans le but de protéger sa descendance (ou assimilée). Chez Dexter, la relation entre son cerveau reptilien et le néocortex possède un caractère bien particulier. Sans que l’on sache qui commande l’autre. Entre rationalisation des pulsions et instincts primaires réflexifs. Sa place en chef de meute lui ordonne une nouvelle posture de protecteur (chose esquissé dans la première saison autour de l’ex mari de Rita). Et avec la paternité prochaine, s’annonce les questions d’héritage. Héritage pathologique contre enseignement « théorique ».